FICHIER 1U

REGISTRE DE L'ENREGISTREMENT

FICHIER DES TABLES DES DECES

Dite des absences et successions
1791/1792 à 1859

Fichier réalisé à partir des registres DQ8
déposés aux Archives de Paris



Fichier croisé 1U


Source :


Archives de Paris


Contenu :


Les fonds de l’enregistrement comprennent entre autres les tables de décès dites DQ8 et les registres des absences et successions, à savoir 869 registres pour les années 1791-1792 à 1859.


C’est d’après ces tables que nous avons constitué ce fichier 1U qui compte actuellement 1500 entrées. En principe, tous les décès sont répertoriés, quelque soit la situation financière du décédé, son âge, sa religion, le lieu de son décès. En pratique, ils le sont même parfois plusieurs fois, pour peu que le décès se soit produit dans un arrondissement autre que celui du domicile ; mais il y a aussi des lacunes parce que des personnes ont disparu, par exemple pour cause de guerre.


Sachant que huit familles sur dix sont dites « ne possédant rien », « dans la misère », « dans l’indigence », il n’y a pas de succession et donc pas de recherche à faire dans la série DQ7 ; sauf pour les familles restantes qui capitalisent l’ensemble de tous les biens.


Ce fichier est celui qui présente le plus large éventail des métiers car, avec ces dizaines de milliers de données, il recense non seulement les ébénistes et les menuisiers – l’index en compte actuellement une centaine - mais aussi toutes les professions qui se rattachent à ces métiers.


Le chercheur trouvera dans le registre les nom et prénoms du décédé, son état, le nom du conjoint, le métier de chacun, l’adresse, s’il y a des enfants, le détail des actes notariés ou, éventuellement, de justice, le détail succinct des biens, quand il y en a, les noms et prénoms des témoins et la référence à une succession éventuelle.


Historique


La loi du 19 décembre 1790, préparée par Necker, supprime les anciens droits de contrôle d’insinuation et assujettit à la formalité de l’enregistrement les actes et mutations pour en garantir l’authenticité et en contrôler la date ; cette formalité a la valeur des biens transmis.


Ce fichier ne reflète bien sûr que les informations relevées à Paris, avant 1860, sur une population laborieuse et miséreuse qui, depuis 1789, aura été le creuset de toutes les rancunes sociales et le ferment des révolutions qui ont embrasé la capitale.


En se reportant aux registres dont nous indiquons systématiquement la cote, le chercheur trouvera de multiples détails, révélateurs tant d’une époque que d’un milieu, comme le montrent les deux exemples suivants.

Pendant la Terreur, le préposé écrit l’adresse du décédé « rue Culture Sainte Catherine », puis il raye les mots « Culture » et « Sainte » et l’adresse se réduit alors à « rue Catherine ». Dans un autre registre, le préposé demande des précisions sur l’identité d’un jeune enfant mort ; les témoins répondent que « ledit enfant est certainement de la femme N… qui couche avec tout le monde (sic) ».


M. G.


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Archives de Paris, registre des décès