FICHIER 6B13

BIBLIOTHEQUE NATIONALE

FICHIER DES VOLONTAIRES NATIONAUX

En 1791

Fichier réalisé à partir de la base Gallica



Fichier 6B13


Source :


Les Volontaires Nationaux pendant la Révolution de 1791, par Ch. L. CHASSIN et L. HENNET, tome 1, Paris, 1899-1906, accessible sur GALLICA ; Service militaire et intégration pendant la révolution française, de Thomas HIPPLER, Annales Historiques de la Révolution, n° 329.


Ce fichier est extrait de la Liste nominative des premiers volontaires de Paris, 1791 - établie d’après les registres des inscriptions des bataillons de la Garde nationale, moins les 14 dont les registres sont perdus et qui représentent un quart des inscrits – et de la copie du registre de la section de Bonconseil, seul registre d’enrôlement de 1792 parvenu jusqu’à nous. Pour 1793, tous les registres sont perdus.


Contenu :


4535 personnes sont inscrites sur les registres étudiés par les auteurs. Nous en avons extrait 635 qui correspondent aux critères professionnels retenus.


Ce sont des jeunes gens et des hommes, âgés de 18 à 25 ans, de tous les milieux et toutes les professions. Leur enthousiasme est grand pour s’enrôler. Quelques jeunes garçons, trichant sur leur âge, tentent de s’enrôler sans l’autorisation de leurs parents : on les refuse. Il y a des hommes mariés et pères de famille qui s’engagent, des pères qui signent l’engagement en même temps que leur fils. D’autres enfin se munissent de recommandations pour être admis !


L’équipement n’est pas fourni : les volontaires, quelque soient leurs revenus, sont habillés, équipés et armés à leurs frais ; les plus modestes épuisent leurs maigres économies, vendent leurs pauvres meubles ; des citoyens plus fortunés équipent ceux qui n’ont rien ; on fait des souscriptions pour quelques indigents.


Historique :


Dès 1791, avec la menace de guerre qui pèse sur la France et surtout après la fuite du roi en juin et l’émigration massive des officiers, la Constituante décide de lever des bataillons de volontaires recrutés dans la Garde nationale ; ces bataillons sont organisés séparément de l’armée régulière qui est majoritairement issue de la petite bourgeoisie. A Paris, 90% des volontaires sont artisans ou boutiquiers. Les officiers sont nobles – ils l’étaient tous sous l’Ancien Régime – mais ils sont désormais élus par leurs hommes et ne sont pas soumis aux contraintes habituelles, comme par exemple, l’interdiction de se marier.


M. G.