FICHIER 6C35

FICHIER DES POURSUIVIS

Fichier réalisé à partir de l'ouvrage : Les Poursuivis/Coup d'Etat 1851

de Jean Claude Farcy et Rosine Fey

que complètent les propres recherches de " eclatdebois "



Fichier croisé 6C35


Source:


" eclatdebois " est très attaché au respect du travail des uns et des autres, pour ne pas passer sous silence, les sources dont il s'est inspiré. C'est donc intégralement que nous citons nos sources, à partir desquelles, nous avons, extrait nos informations et que nous avons complété cette base de données qui rassemble les informations nominatives disponibles sur les 26.848 individus poursuivis à l'occasion de l'insurrection de décembre 1851 et des diverses formes de protestation contre le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte. Ceux-ci jugés par les commissions mixtes et les commissions militaires de la première division militaire de Paris.


Constituée à partir du dépouillement des archives sérielles conservées aux Archives nationales et au Service Historique de la Défense, elle renseigne, dans les limites inhérentes aux documents utilisés, sur les poursuites et décisions des commissions mixtes et des commissions militaires, en donnant également les motifs de ces décisions retrouvées dans les procès-verbaux et états des commissions mixtes. Elle donne des informations sur les transportés en Guyane et en Algérie, les grâces et les commutations de peine dont ont pu bénéficier certains condamnés.


Elle permet également d'interroger la composition de la population poursuivie quant à l'activité professionnelle, l'âge et le domicile.


A ce double titre elle est susceptible d'enrichir notre connaissance sur les modalités des répressions politiques au cours du XIXe siècle comme sur la composition des populations qui ont résisté au coup d'Etat du 2 décembre 1851.


Contenu :


A partir de la base de données ci-dessus, eclatdebois a extrait uniquement 250 noms, relevant de l'ébénisterie, de la menuiserie, de la tapisserie, tourneurs, sculpteurs sur bois, soit 1% de la potentialité fournie par l'auteur. Il reste donc un travail considérable, ne serait-ce que pour mettre à jour les " cent et une professions " que nous étudions. Une étude complète, d'ordre sociologique, faite par nos soins, indique les pourcentages suivants : sur 236 poursuivis : 45 sont de Paris (28%) ; 21 sont de la région parisienne (9%) ; 143 sont originaires de province (60%) ; 10 sont d'origine étrangère ou des anciennes colonies (4%) et 3 ont une origine inconnue.


Historique :


Remarque : Nous conseillons aux chercheurs d'utiliser la fonction " toutes les sources ", car de nombreuses informations nous ont été fournies par des contributeurs au titre du fichier 6C100 " Vous nous avez appris " et souvent complétées par nos propres données, extraites de nos cinquante et quelques fichiers. " eclatdebois " tient à mettre en exergue, le travail d'extraction réalisé par notre contributeur Henry Passade. Sachant que l'importance de la tâche ne lui a permis pour l'instant, de ne découvrir qu'une dizaine de professions, sur les cent et une, qui sont à notre programme.


Est-il utile d'expliquer le coup d'Etat de Napoléon le petit comme le surnommera Victor Hugo ? wikipedia résume dans le texte ci-après, le déroulement du coup d'Etat.


Celui-ci, le 2 décembre 1851 est l'acte par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République luis interdisait de se représenter.


Le matin du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte édicte six décrets proclamant la dissolution de l'Assemblée nationale, le rétablissement du suffrage universel masculin, la convocation du peuple français à des élections et la préparation d'une nouvelle constitution pour succéder à celle de la deuxième République. Celle-ci, proclamée en février 1848 a duré moins de quatre ans.


Conclusion : non seulement les difficultés que la deuxième République rencontra pour s'imposer, mais aussi d'un conflit de trente mois avec le parti de l'Ordre, qui détient la majorité au parlement, et ce coup d'Etat marque la victoire des bonapartistes autoritaires.


Si le peuple de Paris réagit relativement peu, pour défendre une assemblée conservatrice qui l'a dépouillé d'une partie de ses droits politiques, ce n'est pas le cas dans les zones rurales de près d'une trentaine de départements.


Dans certains endroits les républicains prennent les armes et marchent sur les chefs-lieux. La résistance menée à Paris ou en province par les républicains (Victor Shoelcher, Victor Hugo, Jean-Baptiste Baudin…), par des membres du parti de l'Ordre non ralliés (le père Lacordaire, le prince de Broglie) est écrasée par l'armée en quelques jours.


Si l'on compte plusieurs centaines de tués à Paris, il n'y a pas de bilan global des affrontements et exécutions sommaires d'insurgés menés par l'armée. Ainsi dans le Var les colonnes républicaines, mal armées, furent facilement dispersées par la troupe et il y eut entre 60 et 90 tués en quelques jours.


Sur l'ensemble de la France plus de 27.000 personnes sont arrêtées et inculpées. Cette résistance présentée comme une jacquerie par la propagande bonapartiste, et la fermeté de la répression crédibilisent alors rétrospectivement le mythe d'une guerre sociale se préparant pour 1852, alimentant la peur des petits et grands possédants, qui se rallient au nouveau régime, recréant ainsi les conditions d'une alliance entre les bonapartistes et les cadres de la société pour les huit années suivantes. De fait, la propagande gouvernementale, relayée par le bouche à oreille, avait démesurément grossi quelques épisodes locaux : massacres de gendarmes désarmés, viols systématiques. Ce sont les employeurs eux-mêmes, qui allaient manquer de main-d'œuvre qui interviennent pour freiner les condamnations….


Face à la légalité constitutionnelle, à laquelle se raccrochent les défenseurs de la République, les bonapartistes préfèrent opposer le suffrage universel, autorité supérieure à celle de la Constitution, et la confiance directe manifestée par le peuple comme seule source de légitimité.


Conformément à son appel au peuple, Louis-Napoléon rétablit le suffrage universel masculin, et convoque les Français par un plébiscite le 20-21 décembre afin de faire approuver son action et les réformes annoncées. Moins d'un an plus tard, le 2 décembre 1852, à la suite d'un autre plébiscite, le Second Empire est établi, Louis-Napoléon Bonaparte devient " Napoléon III, empereur des Français ".


" eclatdebois "